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Photovoltaïque
2 décembre 2025
9 min

Combien de Panneaux Solaires pour une Pompe Immergée ? Guide 2025

Guide complet pour dimensionner votre installation solaire de pompe immergée : calcul du nombre de panneaux, système DC vs AC, coûts (1500-15000€), autonomie énergétique. Exemples concrets et conseils d'expert.

Jean Marin
Jean Marin
Expert en énergies renouvelables depuis 15 ans, Dan accompagne les particuliers dans leur transition vers l'autoconsommation solaire. Certifié QualiPV, il partage son expertise pour démocratiser l'accès à l'énergie photovoltaïque.
Installation de panneaux solaires alimentant une pompe immergée pour irrigation agricole

Combien de panneaux solaires pour alimenter une pompe immergée ?

Vous avez un puits ou un forage et vous voulez l'alimenter avec l'énergie solaire ? Excellente idée ! Mais la grande question, c'est : combien de panneaux solaires faut-il pour faire tourner votre pompe ? Je vais vous expliquer tout ça simplement, avec des exemples concrets pour que vous puissiez dimensionner votre installation correctement.

Ce qu'il faut retenir

Avant d'entrer dans les détails, gardez ces points essentiels en tête :

  • Demandez plusieurs devis pour comparer les solutions proposées
  • Vérifiez s'il existe des aides locales pour votre projet
  • Choisissez du matériel garanti au moins 25 ans pour les panneaux
  • Prévoyez un entretien annuel, c'est vraiment minimal
  • Utilisez une appli pour suivre votre production et détecter d'éventuels problèmes

C'est quoi exactement une pompe immergée solaire ?

Le principe de base

Une pompe immergée, c'est une pompe qui plonge directement dans votre puits ou forage pour remonter l'eau. Quand on la couple avec des panneaux solaires, on obtient un système complètement autonome qui ne dépend pas du réseau électrique.

Le fonctionnement est assez simple : vos panneaux captent la lumière du soleil et la transforment en électricité (en courant continu). Cette électricité passe ensuite par un contrôleur ou un onduleur qui l'adapte pour alimenter le moteur de la pompe.

L'avantage majeur ? Vous devenez totalement indépendant énergétiquement. Plus de facture d'électricité pour le pompage, et une empreinte carbone quasi nulle.

Comment ça marche concrètement ?

Le principe est vraiment efficace. Plus il y a de soleil, plus vos panneaux produisent d'électricité, et plus votre pompe tourne vite. Résultat : le débit d'eau augmente quand vous en avez le plus besoin, c'est-à-dire en plein été.

Le système utilise généralement un variateur de fréquence (VFD dans le jargon) qui optimise le fonctionnement de la pompe selon l'ensoleillement disponible. Même avec un ciel un peu voilé, votre pompe continue de fonctionner, juste à un régime réduit.

Les deux grandes options techniques

Système DC direct : la simplicité avant tout

C'est la solution la plus simple et souvent la moins chère. Vos panneaux produisent du courant continu qui alimente directement une pompe DC. Moins de composants, c'est moins de risques de panne et moins de coûts.

Cette option est parfaite pour les petites et moyennes installations, quand vous n'avez besoin de pomper que pendant la journée. Pas d'onduleur, donc moins de pertes d'énergie et un système plus fiable.

Le seul "inconvénient" : moins de flexibilité. La pompe fonctionne uniquement quand il y a assez de soleil, sauf si vous ajoutez des batteries.

Système AC avec onduleur : la puissance et la flexibilité

Cette solution utilise un onduleur qui convertit le courant continu de vos panneaux en courant alternatif. L'avantage ? Vous pouvez utiliser des pompes AC standard, souvent moins chères et plus faciles à trouver.

L'onduleur moderne optimise aussi la puissance grâce à la technologie MPPT. Résultat : vous récupérez le maximum d'énergie même quand l'ensoleillement varie.

C'est la solution à privilégier pour les pompes puissantes ou quand vous avez des besoins en eau importants. Le coût initial est plus élevé, mais l'efficacité peut vraiment justifier l'investissement.

Comment calculer le nombre de panneaux nécessaires ?

Étape 1 : Connaître votre pompe

Première chose à savoir : quelle est la puissance de votre pompe ? Ça va de quelques centaines de watts pour une petite installation à plusieurs kilowatts pour une grosse exploitation agricole.

Exemple concret : vous avez une pompe de 500W que vous voulez faire tourner 4 heures par jour. Ça fait 2000 Wh (2 kWh) de consommation quotidienne.

Autres infos importantes :

  • La profondeur de votre puits (plus c'est profond, plus ça consomme)
  • La hauteur de refoulement (jusqu'où vous devez monter l'eau)
  • Le débit souhaité (combien de litres par heure)

Étape 2 : L'ensoleillement de votre région

C'est LE facteur crucial. On parle d'heures d'ensoleillement plein (PSH en anglais) : c'est l'équivalent d'heures à pleine puissance que vous recevez chaque jour.

En France, selon les régions et les saisons, vous avez entre 3 et 6 heures PSH par jour. Le sud est évidemment mieux loti que le nord, et l'été bien meilleur que l'hiver.

N'oubliez pas les pertes du système : câbles, onduleur, chaleur qui réduit l'efficacité des panneaux... Comptez entre 15% et 30% de pertes au total.

Étape 3 : Le calcul final

Prenons notre exemple de la pompe de 500W qui consomme 2 kWh par jour. Si vous avez 5 heures PSH dans votre région, voici le calcul :

Puissance nécessaire = Consommation quotidienne / Heures PSH Puissance nécessaire = 2000 Wh / 5h = 400 Wc

Théoriquement, un panneau de 400 Wc suffirait. Mais dans la pratique, je vous conseille de prévoir un peu plus large pour :

  • Compenser les pertes du système
  • Avoir une marge les jours moins ensoleillés
  • Prendre en compte le vieillissement des panneaux

Dans cet exemple, deux panneaux de 300W (600 Wc au total) seraient plus raisonnables.

Les avantages du système solaire

L'indépendance et les économies

Le premier avantage, c'est l'autonomie totale. Pas besoin de réseau électrique, parfait pour les zones isolées, les champs éloignés, les résidences secondaires.

Une fois l'investissement initial amorti (généralement entre 5 et 10 ans), vos coûts de fonctionnement sont quasi nuls. Le soleil ne vous envoie pas de facture ! Comparez ça à une pompe thermique qui consomme du carburant...

Et côté environnement, vous utilisez une énergie 100% renouvelable, sans émission de CO2. C'est bon pour la planète et pour votre conscience écologique.

La fiabilité

Les systèmes solaires sont robustes. Les panneaux ont une durée de vie de 25-30 ans minimum, et ils demandent très peu d'entretien. Pas de moteur thermique à réviser, pas d'huile à changer, pas de pièces mécaniques complexes.

Les contraintes à connaître

L'investissement initial

Soyons honnêtes : l'investissement de départ peut faire peur. Pour une petite installation (quelques centaines de watts), comptez entre 1 500 et 4 000 €. Pour une grosse installation, vous pouvez monter jusqu'à 10 000-15 000 €.

Ça inclut les panneaux, la pompe spécifique solaire (souvent plus chère qu'une pompe classique), le contrôleur ou l'onduleur, et éventuellement des batteries si vous en voulez.

La dépendance au soleil

C'est logique mais important : sans soleil, pas de pompage (sauf si vous avez des batteries). Les jours nuageux, votre débit sera réduit. La nuit, la pompe s'arrête.

Pour certaines applications, ce n'est pas un problème. Pour d'autres, il faudra prévoir des batteries ou un générateur d'appoint. Ça complique et ça augmente les coûts.

Le dimensionnement précis nécessaire

Un système mal dimensionné, c'est soit de l'argent gaspillé (trop de panneaux), soit des performances décevantes (pas assez). Il faut vraiment bien calculer vos besoins.

Si vous n'êtes pas à l'aise avec les calculs, faites appel à un pro. Ça coûte quelque chose, mais ça évite des erreurs coûteuses.

Les aides financières

Soyons clairs : les aides pour les systèmes de pompage solaire isolé sont rares en France. Il n'y a pas d'aide directe spécifique comme pour les panneaux sur maison raccordée au réseau.

Mais il existe des possibilités :

  • Certains projets agricoles peuvent bénéficier de subventions via la Chambre d'Agriculture
  • Des aides régionales ou départementales existent parfois
  • Des fonds européens pour certains gros projets

Mon conseil : renseignez-vous auprès de votre Chambre d'Agriculture locale, du conseil départemental et de l'ADEME. Ça vaut le coup de poser la question.

Même sans aide, rappelez-vous que les coûts de fonctionnement sont quasi nuls. Sur 20-25 ans, vous faites de vraies économies.

L'entretien : vraiment minimal

Bonne nouvelle : une installation solaire pour pompe immergée demande très peu d'entretien.

À faire régulièrement :

  • Nettoyer les panneaux (souvent la pluie suffit, sinon un coup de jet d'eau)
  • Vérifier que rien n'obstrue la pompe ou les tuyaux
  • Jeter un œil aux connexions électriques

Une fois par an :

  • Un contrôle par un professionnel, surtout les premières années
  • Vérification de tous les composants électriques
  • Test de performance du système

Privilégiez un installateur qui offre un bon SAV et des garanties longues (25 ans pour les panneaux, c'est le standard).

Questions fréquentes

Pourquoi choisir une pompe solaire plutôt qu'une pompe classique ?

Parce que c'est souvent la seule option viable en zone isolée. Tirer une ligne électrique sur plusieurs centaines de mètres coûte une fortune. Et par rapport à un groupe électrogène, vous économisez sur le carburant et l'entretien, sans parler du bruit et de la pollution.

Ça marche vraiment toute l'année ?

Oui, mais avec des performances variables. En été, vous aurez le maximum de débit. En hiver, ça sera réduit. Si vous avez besoin d'un débit constant toute l'année, il faudra dimensionner pour l'hiver et vous aurez du surplus l'été.

Et la nuit ou par temps très nuageux ?

Sans batteries, la pompe s'arrête quand il n'y a plus assez de lumière. Pour beaucoup d'applications (irrigation, remplissage de réservoir), ce n'est pas un problème : vous pompez la journée et vous stockez l'eau dans une cuve.

Si vous avez vraiment besoin de pomper 24h/24, il faut prévoir des batteries. Ça double à peu près le coût de l'installation.

Quelle durée de vie pour le système ?

Les panneaux solaires tiennent 25-30 ans facile, avec une perte de rendement d'environ 0,5% par an. La pompe immergée elle-même dure généralement 5 à 10 ans, selon la qualité et l'utilisation. C'est la pièce à remplacer en premier.

Je peux installer ça moi-même ?

Pour les petites installations simples (quelques centaines de watts), c'est faisable si vous êtes un peu bricoleur. Mais attention : mal câbler un système solaire peut être dangereux, et un mauvais dimensionnement vous fera perdre de l'argent.

Pour les installations plus importantes, je recommande vraiment de faire appel à un pro, au moins pour la conception et le dimensionnement.

Pour conclure

Déterminer combien de panneaux solaires il vous faut pour votre pompe immergée, ce n'est pas sorcier, mais ça demande de bien analyser votre situation :

  1. La puissance et les besoins de votre pompe
  2. L'ensoleillement de votre région
  3. Vos besoins en eau (débit et durée)
  4. Votre budget

Un système bien dimensionné vous apporte une vraie autonomie énergétique, avec des coûts de fonctionnement quasi nuls et un impact écologique positif. L'investissement initial peut sembler important, mais sur 20-25 ans, c'est vraiment rentable.

N'hésitez pas à demander plusieurs devis et à faire appel à un pro pour le dimensionnement. C'est un investissement sur le long terme, autant le faire correctement dès le départ.

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Jean Marin
Écrit par
Jean Marin
Expert en énergies renouvelables depuis 15 ans, Dan accompagne les particuliers dans leur transition vers l'autoconsommation solaire. Certifié QualiPV, il partage son expertise pour démocratiser l'accès à l'énergie photovoltaïque.